• La Loire à vélo, le pont routier et le pont de chemin de fer

     

    J’avais dit ici, ici et ici que la traversée du pont routier pour les cyclistes constituait malheureusement un point noir majeur de l’itinéraire de la Loire à vélo et un point noir pour tous les cyclistes qui doivent emprunter ce pont routier.

    J’avais fait remarquer (lire ici) que le pont de chemin de fer était désormais inutilisé.

    Vous me voyez venir. Pourquoi ne pas utiliser ce pont pour la traversée de la Loire sur l’itinéraire de la Loire à vélo ?

    Il ne faut pas oublier qu’en deux mois (entre janvier 1985, date de l’effondrement du pont routier, et mars 1985), toutes les autorisations avaient été obtenues pour déployer un pont Bailey sur les piles du pont de chemin de fer, lequel avait servi à assurer la traversée de milliers de véhicules jusqu’en novembre 1986, avec la mise en place d’infrastructures autrement plus importantes que celles que nécessiterait la mise en service d’une utilisation du pont par des cyclistes.

    Rappelons également (certains Sullylois s’en souviennent) qu'une passerelle piétonnière existait sur le pont de chemin de fer. Interrompue pendant la guerre, elle a été rétablie dès 1946 (Christian Cardoux nous le rappelle également dans son livre Sully-sur-Loire de la Révolution française à la Révolution industrielle, p. 147 : « À la même époque [1946], la passerelle piétonne, sur le pont de chemin de fer, est – enfin ! – rétablie. »

    Actuellement, le cheminement cycliste de la Loire à vélo côté Saint-Père débouche sur la rue d’Orléans (D60) juste à côté (une vingtaine de mètres) de la voie de chemin de fer.

      

    La Loire à vélo, le pont routier et le pont de chemin de fer 

    Accès Loire à vélo côté Saint-Père et voie de chemin de fer

     

    De même, côté Sully, le chemin de la Levée prévoit d’ores et déjà un contre-sens cyclable (lire ici) entre le pont de chemin de fer et l’avenue de Béthune, lieu où traversent les cyclistes pour rejoindre le chemin de la Salle Verte et emprunter la levée vers l’est. Dès lors, les aménagements cyclables à créer ne seraient pas très importants.

    Cette solution présenterait l’avantage de supprimer définitivement l’énorme point noir de la traversée du pont, particulièrement dangereuse à tout moment, et ce – ne nous faisons pas d’illusions – même lorsque le nouveau pont routier et la déviation seront en place et que les poids lourds seront moins nombreux sur le pont (faisons preuve d’un bel optimisme !).

    Cette solution pourrait éventuellement être suspendue en dehors de la saison touristique afin de permettre la maintenance du site et des abords le cas échéant.

    Au fond, il ne manque qu’une chose pour débloquer l’affaire : mettre à vélo un décideur chargé du dossier de la Loire à vélo et lui demander d’emprunter le pont routier, vent de face, (pour)suivi par un (ou plusieurs) poids lourds qui finissent au milieu du pont par le doubler en le frôlant avec délicatesse (comme savent le faire des 44 tonnes) à 30 centimètres de son bras gauche. Et lui demander de recommencer plusieurs fois...

     

     

     

    [Mis en ligne le 14/08/2013]

     

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  • Commentaires

    2
    Cyclamen
    Samedi 17 Août 2013 à 10:34

    Cela veut-il dire, chere chrysopes que la sécurité des cyclistes et donc la vie des gens ne vaut pas si cher que ça?

    1
    chrysopes
    Mercredi 14 Août 2013 à 07:52

    tout à fait d'accord avec vous,mais n'oublions pas qu'avec la sncf ou réseau ferré de france c'est compliqué et le droit de passage est cher.

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