Carte postale ancienne tirée du remarquable ouvrage de Dany Lemelin, Sully-sur-Loire : A la recherche du passé suspendu (p. 118) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Nous sommes en 1911, sur le boulevard du Champ de Foire. Des civils et des soldats de l'artillerie (charrettes bâchées) prennent la pose devant l'objectif du photographe.

Même lieu aujourd'hui

Boulevard du Champ de Foire aujourd'hui - Cliquer sur la photo pour l'agrandir 

Les grands platanes ont disparu, remplacés aujourd’hui par de petits arbres d’ornement (lire également ici).

Le panneau placardé sur le tronc d’un de ces platanes à droite du groupe de personnages qui a pris la pose, indique « Limite de vente des veaux ».

Les trois arbres à gauche de la photo semblent délimiter une placette triangulaire qui n’existe plus aujourd’hui. D’autres vues anciennes nous apprennent qu’il y avait une croix dressée au centre de cette placette. C’est cette croix qui a été déplacée de quelques mètres et se trouve aujourd’hui sur le trottoir du même boulevard du Champ de Foire (voir photo ci-dessous). Le chemin partant vers la gauche mène à l’actuelle rue de la Blanchisserie.

Croix déplacée (Boulevard du Champ de Foire). A droite, l'entrée de la rue de la Blanchisserie

Les maisons actuelles (la maison couverte de vigne vierge, qui fait l’angle avec la rue de la Blanchisserie – lire ici et ici –, et la maison voisine du cabinet notarial) n’ont pas encore été construites. Seul existent déjà l’hôtel (à l’époque « Hôtel du Cheval Blanc », tenu par Duchesne – on lit le nom sur la façade – aujourd’hui « Hostellerie du Grand Sully ») ainsi que la maison basse qui le jouxte (avec les deux lucarnes). La maison à étage située à droite de celle-ci n’existe plus. C’est à cet endroit que l’on trouve un immeuble de trois étages et l’enseigne « Carrefour Express » (lire ici), ainsi qu’une ancienne armurerie, fermée depuis plusieurs années.

Ancienne armurerie, Boulevard du Champ de Foire - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Image d’un Sully disparu où l’élevage et l’agriculture avaient place au cœur de la cité et où l’armée s’invitait en toute bonhomie en plein centre-ville.

[Mis en ligne le 28/10/2015]

Souvenez-vous. Il y a 15 ans, jour pour jour, c’était « L’incroyable pique-nique » le long de la « Méridienne verte » (plus d'infos ici). De par sa situation géographique, notre commune était de la partie (avec 336 autres). On fêtait à la fois le nouveau millénaire, le 14 juillet, la Révolution, tout son bel héritage, ses trouvailles poétiques, son coup de pied au cul du clergé, de la royauté, de l’Ancien Régime, son vent de liberté et ses lumineux errements. Finalement, on fêtait tout ce qu’on pouvait, contents d’être les témoins très privilégiés d’un changement de millénaire, en sachant qu’on avait manqué le précédent et qu’on manquerait le suivant…

Malheureusement, ce 14 juillet 2000, il faisait un temps à ne pas mettre un sans-culotte dehors… Tant pis, l’événement était tellement beau qu’il faisait beau quand même dans les cœurs.

On a retrouvé dans notre boîte en carton « Archives hétéroclites » un morceau de la nappe officielle (« l’Incroyable Nappe », fabriquée dans l’usine Georgia Pacific de Gien). Elle ressemblait à ça.

Notre commune fait bien partie des 337 communes françaises traversées par la Méridienne verte - Cliquer sur les photos pour les agrandir

Quant aux panneaux signalant la Méridienne verte, ils ont légèrement pâli au bord des routes, mais ils sont toujours là. Épargnons-les. Ils seront collectors le moment venu.

[Mis en ligne le 14/07/2015]

 Défilé des Sports scolaires sur le boulevard Jeanne d'Arc (archives personnelles) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

La scène photographiée se passe sur le boulevard Jeanne d’Arc, vraisemblablement à la fin des années 1950 ou au début des années 1960 ; on aperçoit en effet à l’arrière-plan une Peugeot 403 et deux Renault Dauphine (auto-écoles, nouveaux modèles en vente ?) garées côte à côte au premier plan ; or, ces deux voitures ont été commercialisées respectivement en 1955 et 1956.

Nous sommes sans doute un dimanche après-midi de juin (fin de l’année scolaire) ; l’absence d’ombres projetées ne nous permet pas de fixer précisément l’heure du cliché.

Les quatre institutrices marchent en tête du cortège. Tenue blanche de rigueur (lendits obligent). De nombreux spectateurs sont endimanchés, comme le voulait la tradition de l’époque.

La photo semble une photo « officielle » de l’événement, vraisemblablement prise depuis le premier étage d’une maison du boulevard. Au dos de la photo figure la mention « PHOTO R. LEROY, SULLY-sur-LOIRE ». Il est donc vraisemblable que le photographe se soit posté à l’étage de sa maison-boutique du boulevard Jeanne d’Arc (aujourd’hui magasin « Au p’tit marché ») pour réaliser son reportage photographique.

À droite de la photo, juste au niveau de l’arrière du car de la TREC (Transports régionaux de l’Est et du Centre, l’ancêtre des cars Ulys, ce qui dira quelque chose aux plus anciens d’entre nous ; lire ici), on lit les lettres « TURE », sans doute « teinTURErie » (aujourd’hui coiffeur Galène – lire ici – ou maison voisine). Si vous avez des souvenirs plus précis que les nôtres, merci de nous en faire profiter...

Vestige d'un panneau d'arrêt de cars de la TREC (photographié Rue de Sologne à Neuvy-en-Sullias) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Autre élément notable : le panneau « Attention école » (le carrefour du boulevard Jeanne d’Arc et de la rue des Écoles est tout proche), qui nous montre qu’à cette époque, le boulevard Jeanne d’Arc était à double sens (ou du moins, s’il était en sens unique, avec un sens de circulation contraire à celui d’aujourd’hui. Vos souvenirs sont les bienvenus…).

On remarque également que les imposants platanes qui bordent la chaussée ont été abattus et remplacés par ceux que nous connaissons aujourd'hui (lire ici). Le mail avait encore l’allure d’un vrai mail, même si la présence de voitures montre qu’il était déjà sur le point de se transformer en parc de stationnement, ce qu’il est entièrement devenu aujourd’hui – on ne reverra sans doute pas avant quelque temps (quand l’essence sera au prix du caviar, ce qui ne nous transporte pas forcément dans un futur très lointain) ce mail réservé à la promenade piétonnière.

Peut-être que certain(e)s d’entre vous (spectateurs ou participants au défilé) se reconnaîtront sur la photo et se souviennent précisément des circonstances et de l’événement en question ! Dans ce cas, merci de nous en faire part. Si vous vous reconnaissez et si vous n’avez pas cette photo dans vos archives, n’hésitez pas à en faire une copie (hors utilisation commerciale). C'est cadeau !

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Si les lendits scolaires ne vous disent rien (la tradition, il est vrai, est totalement tombée en désuétude), vous trouverez quelques éléments d'information ici et ici.

[Mis en ligne le 24/06/2015]