• « Mortelle nature ». Sans déconner ?

     

    Une fois n’est pas coutume, permettons-nous de revenir sur des propos écrits du dernier Journal de Gien, celui du jeudi 7 décembre, qui rend compte d’un tragique fait divers accidentel dans lequel un Sullylois a perdu la vie.

     

    « Mortelle nature ». Sans déconner ? 

    Le Journal de Gien (jeudi 7 décembre 2017) - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

     

    Comme indiqué dans l’article (le journaliste semble très bien renseigné), il est très probable que ce cerf ait été dérangé par des chasseurs et qu’il ait fui sans demander son reste en courant droit devant lui. C’est un élément facilement vérifiable et une rapide enquête permettrait de déterminer s’il y avait à cette heure-là et dans ce secteur une battue ou une chasse à courre. Si tel était le cas, comme c’est probable, à qui la responsabilité de ce dramatique accident ? Au cerf ou aux chasseurs responsables de sa fuite éperdue qui a provoqué ce drame épouvantable ?

    Quoi qu’il en soit, les chasseurs – « probablement » selon les termes mêmes du Journal de Gien – à l’origine de la fuite du cerf et de la collision mortelle ne sont pas juridiquement responsables de ce dramatique accident. Ils sont à l’abri. Rien ne peut leur être reproché et il est vraisemblable d’ailleurs qu’eux-mêmes ne se reprochent absolument rien…

    Dans ce contexte, les propos tenus dans l’éditorial de François Basley (reproduit ci-dessous) sous le titre étrange de « Mortelle nature », nous semblent un tant soit peu sujets à caution, pour ne pas dire suspects. En effet, attribuer cet accident mortel à un « malheureux hasard », écrire que « la route restera dangereuse », que « le zéro victime ne sera jamais complètement atteint », que « jamais personne n’empêchera un animal de traverser une route » alors que (« dans notre région, nous le savons ») ce sont très souvent (surtout le dimanche matin, comme, « probablement », dans la tragédie de dimanche dernier) des animaux traqués par des chasseurs qui traversent les routes en s’enfuyant et en provoquant éventuellement (le hasard est là, et là seul) de dramatiques collisions, nous semble relever purement et simplement, mine de rien, d’une volonté d’absoudre et d’exonérer le monde de la chasse et ses pratiques et, partant, de se faire complice de ses excès.

     

    « Mortelle nature ». Sans déconner ? 

    Le Journal de Gien (jeudi 7 décembre 2017) - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

     

    On ne souhaite qu’une chose à François Basley : c’est que jamais un « malheureux hasard » de ce genre ne vienne, un dimanche matin, à l’heure de la chasse, envoyer un cerf traqué par des chasseurs au travers de sa route.

     

    [Mis en ligne le 11/12/2017]

     

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  • Commentaires

    2
    JournaldeGien
    Vendredi 19 Janvier 2018 à 13:49

    Il semble messieurs que n'ayez cherché à lire dans cet édito que ce qui vous arrange d'y trouver pour mieux l'interpréter et donc le contester. Mon propos est le suivant : notre société aura beau multiplier les contrôles routiers, elle ne mettra jamais sous clé, fort heureusement, la nature. Elle n'empêchera jamais un animal de traverser devant une voiture, une moto, chasse ou pas chasse, Cette nature reste enore libre de se rendre d'un point A à un point B. Oui, dix secondes avant ou dix secondes après... votre destinée est parfois liée à des hasards malheureux. Vous pouviez commenter sur le Facebook du Journal de Gien, vous l'avez fait en catimini, dommage. Je vous remercie de ne pas me souhaiter de croiser de trop près un animal et d'y laisser ma vie; François Basley

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    1
    canard enchaîné
    Lundi 11 Décembre 2017 à 18:50

    Parler de contrôles multiples, oui Monsieur le journaliste du Journal de Gien mais uniquement pour les radars et les contrôles techniques. Savez vous qu'en France on estime à environ 600000 les gens qui roulent sans permis et sans assurances. La faute à qui ? aux gendarmes ? à la justice ? Ou à ceux qui connaissent les 600000 et qui ne les dénoncent pas. he he he.

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