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Tu me fends le cœur (d’îlot)
Il est des spectacles de désolation dont on se passerait bien… surtout quand ils sont (presque) sous nos yeux dans notre commune. De quoi s’agit-il ? Des cœurs d’îlots du centre-ville. Peu fréquentés (on n’y croise pas grand monde venus en visite !), restés majoritairement « dans leur jus » des années 1950 – pour ne pas dire délaissés –, ils accusent aujourd’hui, pour bon nombre d’entre eux, un état de délabrement certain auquel vient s’ajouter un problème manifeste d’usage. On voit qu’en règle générale ils font plus ou moins office d’arrière-cour, d’arrière-boutique, de garage, voire de débarras (pour ne pas dire de déchèterie) à ciel ouvert. A posteriori, pourrait-on parler d'erreur de la part des urbanistes de la Reconstruction ?
Bref, quel devenir pour ces cœurs d’îlot ? Va-t-on les voir se délabrer davantage au fil du temps ? Le manque d’entretien ayant fâcheuse tendance à faire un effet boule de neige, c’est malheureusement la perspective qui semble se dessiner.
Quel rôle peut jouer la commune pour éviter de voir se détériorer et s’appauvrir ainsi le patrimoine architectural commun ?
La solution passe-t-elle par une incitation financière en vue de l’entretien et du ravalement de ces immeubles ?
Au vu de la situation présente, il devient urgent de se pencher sur ce problème avant d’arriver à un point de non-retour où le bâti sera trop dégradé pour que des interventions soient possibles à un coût raisonnable.
[Mis en ligne le 18/10/2016]
Tags : îlot, coeur d'îlot, patrimoine, architecture, protection
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Commentaires
1AuparavantMardi 25 Octobre 2016 à 21:23Excellent reportage, malheureusement sur un sujet bien triste. Je suppose que ces cours intérieures n'appartiennent pas au domaine public, mais sont en co-propriété avec leurs riverains respectifs ?
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@ Auparavant
Merci. Oui, les lieux sont privés (de rénovation et de mise en valeur) ! Les parties reconstruites après-guerre souffrent de cet abandon et de ce manque de reconnaissance de leur valeur patrimoniale ; ça viendra peu à peu, espérons-le.