Les mots sont parfois cruels. Prenez les « points d’apport volontaire » (PAV) de notre cher (ô combien !) Sictom. De toute évidence et depuis maintenant fort longtemps, certains citoyens (mais, au fait, ont-ils vraiment droit à ce nom ?) se font un point d’honneur à y apporter volontairement leurs sacs poubelles et autres déchets, sans vergogne. Autrement dit, pour eux, le mot d’ordre est le suivant « Rien à cirer ».

Étant donné la complexité du problème, personne, ni au Sictom, ni dans les différentes communes concernées, ne semblent être en mesure d’apporter une/des solution(s). Alors, comme chacun peut le constater, la situation perdure. Dans notre bonne commune, on nous parle à présent d’une « caméra mobile » qui aurait pour mission de traquer ce qu’on appelle aujourd’hui les « incivilités ». Bonne chance au cameraman…

Disons d’emblée qu’à Sully-sur-Loire, mode d’emploi, on n’est pas plus malin et qu’on n’en a pas non plus, de solution. Quoique…

Un lecteur (qui se reconnaîtra ; merci à lui) nous a transmis des photos prises au PAV situé sur la placette au carrefour de la rue du Coq, de la rue des Barrés et de la rue des Écoles. Des photos ordinaires que l’on pourrait multiplier partout dans la commune et dans bien d’autres. Vous l’avez sans doute déjà remarqué si vous surveillez un tant soit peu ces dépôts sauvages : les délinquants savent ce qu’ils font et prennent soin d’enlever leurs noms ou tout ce qui pourrait permettre de les identifier. Mais parfois, ils oublient, comme on le voit ici : le PAV en question est à 80 mètres de la salle Lepage…

Faut-il rebaptiser la salle Lepage en sale Lepage ?

Dans l'amoncellement de sacs noirs le plus à droite (photo 2), on note également que ce sont les mêmes sacs poubelles, noués de la même façon, qui sont entassés. Étrange. Qui peut donc vouloir se débarrasser d’autant de déchets à la fois ?

Alors, un début de solution ? Chacun a aujourd’hui en poche (tendance plutôt masculine) ou dans le sac à main (tendance plutôt féminine) un smartphone-appareil photo facilement et rapidement utilisable. Dit autrement, des centaines, voire des milliers, de caméras mobiles citoyennes susceptibles de traquer les incivilités, et notamment les dépôts sauvages qui coûtent cher à tous (sauf à ceux qui commettent ce type d’incivilités) et nuisent au bien-être de chacun.

N’oublions pas qu'en la matière les citoyens respectueux sont plus nombreux que les autres. Ne laissons pas le valeureux cameraman faire seul le boulot ! Bref, à nos smartphones !

[Mis en ligne le 10/10/2016]