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Devant le Café des Arts
Cette photographie de 1903 est riche d’enseignements sur la transformation du paysage urbain sullylois.
Nous sommes au niveau de l’actuel Café des Arts (l’ancien café, visible à gauche de la photo, portait également ce nom). La photo est prise depuis le centre-ville vers la Loire. Le grand platane isolé a disparu ainsi que ce qui formait une petite place entre l’avenue du Pilier (aujourd’hui avenue de Béthune) et le café lui-même, même s’il en reste aujourd’hui la trace sous la forme de la grande terrasse du Café des Arts.
Le cours d’eau que l’on aperçoit à gauche de la photo est le ru d’Oison, qui coule aujourd’hui en souterrain. Il a été couvert en vue de la construction du monument aux morts et du Square du Souvenir, inaugurés en juin 1924. Il continue à ce jour de couler sous le monument aux morts. Le terrain a été nivelé pour permettre la mise en place du monument.
On voit également que le Chemin de la Levée actuel était alors un véritable « chemin ».
À gauche, on aperçoit une des planches du lavoir qui se trouvait là à cette époque. Un petit pont sommaire permet d’y accéder depuis la rive droite. À droite de la photo, la double rangée de tilleuls (aujourd’hui disparue, lire ici et ici) masque l’avenue du Pilier ainsi que le pont sur la Loire. La pente actuelle de l’avenue de Béthune semble moins accentuée que celle de l’avenue du Pilier que l’on devine sur la photo.
Cette deuxième photographie montre le même lieu, à peu près à la même époque, cette fois vu depuis la Loire vers le centre-ville.
On aperçoit plus nettement le lavoir proprement dit ainsi que l’entrée de la rue du Grand Sully à l’arrière-plan. Des lavandières sont au travail. On retrouve le petit pont en bois sur le ru d’Oison. De hauts peupliers bordent la rivière.
La largeur du ru d’Oison surprend. Aujourd’hui, il a quasiment cessé de couler et se réduit à un mince filet d’eau, quand il n’est pas totalement à sec pendant l’été (on peut encore l’apercevoir au niveau du Chemin de la Tuile, de la rue de la Blanchisserie, de l’allée des Jardiniers – lire ici, ici et là – et de la rue du Coq avant son confluent avec la Loire).
La première photo date de 1903. Dans onze ans éclatera la Grande Guerre. Combien de ceux présents sur la photo dans l’assistance ont aujourd’hui leur nom gravé sur le monument aux morts ?
Sur la photo ci-dessous, j’ai fait figurer l’emplacement, sur les lieux tels qu’ils sont actuellement, des différents éléments repérés dans les photos anciennes.
Les deux reproductions de cartes postales anciennes sont tirées du remarquable ouvrage de Dany Lemelin, Sully-sur-Loire : A la recherche du passé suspendu.
[Mis en ligne le 3/10/2013]
« Que se trame-t-il (encore) dans le parc du château ?Des marchés publics pas si publics que ça sur le site Web de la commune »
Tags : ru d'Oison, avenue de Béthune, avenue du Pilier, Café des Arts, allée des Jardiniers, Chemin de la Tuile, rue de la Blanchisserie, monument aux morts
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Commentaires
3LECLOWNJeudi 3 Octobre 2013 à 21:05A Grain de poivre
Pour savoir ce qu'il c'est vraiment passé il faut remonter à l'arriver de Kronospan, il y a eu des rumeurs je ne puis en écrire plus.
2julyaneJeudi 3 Octobre 2013 à 14:17De nos jours, quand on voit l'état du Ru d'Oison, sans aucun entretien et plus ou moins à sec, on n'imagine même pas qu'il a un jour été possible d'y faire sa lessive!
1Grain de poivreJeudi 3 Octobre 2013 à 14:08C'est vrai, le ru est tout le temps à sec. Avnt, il y avait des lavoirs, etc.
Savez-vous pourquoi il est à sec maintenant? Qu'est ce qui s'est passé?
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L'auteur @Grain de poivre
Bonne question que la vôtre !
Le captage réalisé au niveau de Pisseloup pour l'alimentation en eau de la commune a été semble-t-il fatal au débit du cours d'eau.
Il y a aussi quelques riverains qui ont aménagé des retenues d'eau, ce qui n'arrange rien sans doute.
Aujourd'hui, ce sont uniquement les eaux de pluie qui alimentent le débit. L'été, c'est donc le régime sec. Bien sûr, ce n'est pas sans conséquences sur l'état du cours d'eau et sur ses berges.
Il faut bien le reconnaître : le ru d'Oison est aujourd'hui moribond.