-
Le maire de Sully n’aime pas les arbres, ou alors il le cache bien.
On ne compte plus depuis son élection le nombre d’arbres qui ont fait les frais de ce désamour d’un coup de tronçonneuse dans la tête. En à peine un mandat, il a réussi à détruire bon nombre des arbres que ses prédécesseurs avaient patiemment plantés et soigneusement entretenus. Son passage à la mairie laissera sur le sol sullylois une longue traînée brune de sciure.
Les derniers à avoir fait les frais de ce massacre à la tronçonneuse sont les neuf tilleuls situés devant le monument aux morts, avenue de Béthune. Ils ont été abattus début décembre 2012.
Spectacle affligeant de l'abattage des tilleuls de l'avenue de Béthune
Il y a quelques années, en octobre 2007, c’était déjà le tour des arbres de l’allée des Jardiniers. De magnifiques tilleuls centenaires, excusez du peu.
Et les jeunes arbres de la petite route de Coullons (le C8 si vous aimez les appellations administratives), abattus en toute discrétion un beau jour – il n’en reste que sept à la sortie de la commune – alors qu’ils ne gênaient rien ni personne (les fils électriques et téléphoniques passent de l’autre côté de la route), sauf l’équipe municipale sans doute ? Pourquoi ?
Ce qui reste...
Tous ces véritables beaux arbres irremplaçables, et d’ailleurs non remplacés, trouvent un piètre – et presque ironique – écho sous la forme des tout petits arbres en pot qui semblent très prisés, semble-t-il, du maire et de l’équipe municipale en place.
Un petit arbre en pot !
Si encore il s’agissait de bonsaïs majestueux, mais, à Sully, rien de tel. De tout petits arbres de rien du tout… presque invisibles tant ils sont discrets. Pas gênants, mais alors pas gênants du tout… et déplaçables à souhait (sans compter qu’une tronçonneuse n’est même pas nécessaire pour les faire disparaître !).
C’est bien là le problème : l’équipe municipale actuelle semble considérer que les arbres urbains sont gênants. Vous rendez-vous compte ? Ils sont indéplaçables, il faut les entretenir, ils perdent leurs feuilles, chaque automne (si, si…), ils sont parfois un peu penchés, bref ils sont vivants… donc gênants. Alors, le maire et l’équipe municipale en place ont décidé de les faire disparaître du paysage urbain sullylois. Ni vu, ni connu. Pas si sûr…
C’est bien sûr un terrible constat, car on sait que ces destructions sont irrémédiables.
Peut-être serait-il bon en l’occurrence de rappeler à l'équipe municipale et aux élus qu'ils ne sont que les mandataires des citoyens, ce qui ne les rend en aucun cas propriétaires de la commune et de son patrimoine et qu’ils ont donc le devoir de laisser en partant les lieux en bon état, sans les saccager.
Nous y reviendrons.
Prêt pour l'autoroute ?
[Mis en ligne le 9/01/2013]
11 commentaires -