[Partie I (du nord au sud) ici.]

La situation est plus compliquée quand on arrive de la levée sud pour regagner la rive nord.

Les cyclistes arrivant de la levée sud pour regagner la rive nord sont censés prendre à droite au Stop du chemin de la Salle verte pour emprunter le pont … et tenter d’arriver entiers au giratoire, de l’autre côté (lire ici). L’autre solution consiste à monter sur le trottoir (côté droit, sens Sully-St-Père) quelques mètres avant d'emprunter le pont (il y a un bateau aménagé dans la bordure).

Problèmes :

1- Le redémarrage en côte (surtout avec un vélo chargé, parfois lourdement, comme on le voit souvent) est dangereux, puisque le différentiel de vitesse est important avec les véhicules arrivant du centre-ville (qui ont eu le temps de reprendre de la vitesse – hé oui, toujours le même problème !... – depuis la courbe de l’avenue de Béthune).

2- L’aménagement actuel impose aux cyclistes de monter sur le trottoir en attaquant la bordure, même abaissée par un bateau, avec un angle extrêmement fermé, ce qui est particulièrement dangereux et générateur de chutes, sauf à se déporter franchement vers le milieu de la chaussée pour ouvrir l’angle d’attaque de la bordure (avis aux kamikazes ; personnellement, je n’ai pas eu envie d’essayer : j'étais talonné par plusieurs voitures !).

Solution possible : prévoir un bateau permettant aux cyclistes d’emprunter sans risque le trottoir droit du pont sans avoir à s'engager sur la chaussée principale. Sur la photo, au niveau de la bordure droite juste après le panneau de signalisation « Céder le passage ».

Une fois parvenus à l’extrémité du pont (côté Saint-Père) après avoir roulé sur le trottoir, les cyclistes ne sont pas pour autant tirés d’affaire !

Soit ils empruntent le giratoire, comme tout véhicule, avec les risques inhérents à ce genre d’aménagement, bien connus de tous les cyclistes pratiquants, soit ils traversent à pied sur le passage pour piétons aménagé juste avant le giratoire afin de regagner directement l’itinéraire de la Loire à vélo sur l’autre trottoir (rue Montbarry à Saint-Père).

En résumé, rejoindre la rive nord en venant de la rive sud à vélo est synonyme de galère et de prise de risques importante. Conseil : descendre carrément de vélo et emprunter le trottoir droit du pont à pied… c’est un peu moins rapide, mais beaucoup moins dangereux aussi.

Dans tous les cas, le croisement piétons/cyclistes sur l’un comme sur l’autre trottoir est problématique et, en tout état de cause, oblige les cyclistes à s’arrêter et à mettre pied à terre. 

De même, que ce soit sur l’un ou l’autre trottoir, rouler à vélo sur un trottoir aussi étroit entre un parapet de pont et une bordure particulièrement haute est extrêmement délicat et ne permet pas la moindre seconde d’inattention. Si vous venez de Saint-Père, pas question de quitter des yeux le bitume du trottoir/piste cyclable pour jeter ne serait-ce qu’un rapide coup d’œil au château. Gare à la fausse manœuvre ! Dommage !

Autre point négatif : quand le vent souffle fort, perpendiculairement au pont, la traversée à vélo sur les trottoirs du pont devient franchement périlleuse, même pour les cyclistes expérimentés.

Évaluation globale : Très moyen car vraiment très malcommode et très dangereux.

Le pont de Sully n’est malheureusement pas le seul point noir : les autres ponts routiers du secteur concernés ou non par l’itinéraire de la Loire à vélo sont tout aussi problématiques. C’est le cas du pont de Jargeau (même problème qu’à Sully à cause des poids lourds) et, dans une moindre mesure (parce qu’il n’y a pas de poids lourds), de celui de Châteauneuf. Que voulez-vous, nous ne sommes ni au Danemark ni aux Pays-Bas. Ici, les aménagements routiers n’ont pas été pensés en tenant compte des cyclistes…

[Mis en ligne le 17/04/2013]