• La porte de Sologne et ses deux tours… en 1840

     

     

     

    La porte de Sologne et ses deux tours… en 1840

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    Cette gravure montre la porte de Sologne en 1840, juste avant la destruction de la tour de gauche, démolie cette année-là pour la construction de la route départementale vers Cerdon/Bourges. À cette époque, la notion de patrimoine, notamment architectural, n’était pas encore ce qu’elle est aujourd’hui et les décideurs décidaient surtout de faire place nette à la « modernité »… et les enceintes fortifiées ne faisaient plus assez « moderne ».

    On voit que les fossés protégeant l’enceinte fortifiée de la ville n’ont pas encore été comblés. La décision de combler ces fossés pour y établir le champ de foire a été prise par le Conseil municipal le 28/08/1842 (Christian Cardoux, Sully-sur-Loire de la Révolution française à la Révolution industrielle, 2003, page 51).

    À gauche de la porte de Sologne se situait l’étang de Sully, également appelé étang Pissot, formé par les eaux du ru d’Oison (lire également ici) retenues par un ouvrage de maçonnerie (le « dos d’âne », situé à peu près au niveau du début de l’actuelle rue du Faubourg Saint-Germain ; voir lettre E sur le plan ci-dessous).

     

    La porte de Sologne et ses deux tours… en 1840

     

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    Les fossés défensifs que l’on aperçoit à droite sur le dessin ont été remplacés aujourd’hui par le parc de stationnement du Champ de Foire ; le pont, devenu inutile suite au comblement de ces fossés, a été supprimé (sa présence est toutefois demeurée dans l’appellation de l’ancien hôtel-restaurant, aujourd’hui reconverti en immeuble d’habitation, situé juste en face : le Pont de Sologne, que tous les Sullylois connaissent).

    Le mur d’enceinte que l’on aperçoit à droite de la porte a été démoli.

    Les deux personnages assis sur le parapet du pont se trouveraient aujourd’hui sur le trottoir de la place Charles De Gaulle, le long de la rue Porte de Sologne, à peu près au niveau du panneau lumineux d’informations municipales.

    Cette tour de la porte de Sologne est aujourd’hui la dernière tour survivante sur les six tours que comptaient les trois portes de la ville fortifiée (voir plan ancien) : la porte des Sables – ou du Guichet – au nord (entièrement disparue), la porte de Sologne au sud (encore partiellement existante) et la porte du marché aux bêtes – ou porte de Berry, à l’est (modifiée ; les tours ont disparu). Après avoir tant et si inconsidérément détruit (il ne s’agit pas de destructions dues aux guerres), saurons-nous préserver cet ultime patrimoine pour les générations futures ?

     

    …………………………………….

    La gravure et le plan sont tirés de l’ouvrage du Docteur Jean-Baptiste-Théophile-Maximilien Boullet, maire de Sully de 1868 à 1878, intitulé Sully, son château, son ancienne baronnie et ses seigneurs (publié en 1869).

     

     

    [Mis en ligne le 22/06/2018]

     

    « « Cimencoss », Cossonnet, reconstruction et patrimoineFer ou brique ? »

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  • Commentaires

    2
    Samedi 23 Juin 2018 à 09:34

    @Arsène

    Merci pour vos remarques.

    Vous dites : "à tout prix"... C'est exactement là que se situe le problème principal. Avons-nous collectivement les moyens financiers de sauvegarder TOUT ce qui est patrimonial (c'est-à-dire à peu près tout ce que nous créons collectivement). Pouvons-nous TOUT conserver et préserver ? Pas sûr...

    Ceci dit, les décideurs locaux qui ont fait abattre les tours de la porte de Sologne (pour ne parler que d'elle) pour élargir la route ont sans doute commis une erreur.

    1
    Arsène
    Samedi 23 Juin 2018 à 09:05

    Superbe ! On en redemande. Ces aspects culturels et historiques montrent la richesse de notre patrimoine, qu'il faut à tout prix préserver. 

     

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