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    « Sully croque la vie », disait-on dans les années 1980 (lire ici).

     

    Mal aux dents

     

    Mal aux dents 

    Superbe composition végétale à l'entrée de la commune (on aperçoit le château en arrière-plan) dans les années 1980 (Photo : Cathy) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     

     

    Aujourd’hui, entre les poids lourds qui défilent et qui frôlent, les cheminées qui fument et qui enfument (lire iciici et ici) et les quartiers qui s’enrhument et qui éternuent (lire ici), faut faire gaffe de pas se casser une dent en croquant.

     

    Mal aux dents 

    Panache (garanti sans danger, nous dit-on, pour les poumons sullylois) de l'usine Kronofrance au-dessus de la ville (Photo : Cathy) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir 

     

    Aujourd'hui, on est passé de « Sully croque la vie » à « Sully vous sourit ».

     

    Mal aux dents

     

    F'est fûr, fa fait moins mal aux dents. F'est pas beau, fa ?…

     

    Mal aux dents

     

     

    |Merci à Cathy pour les photos anciennes et récentes| 

     

     

     

    [Mis en ligne le 16/03/2015]

     


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    Contrairement à ce qui est dit dans les livres d’histoire, ce n’est pas Henri IV qui a prononcé cette phrase, devenue célèbre, lors de la bataille d’Ivry*, le 14 mars 1590 (il y a 425 ans déjà : le temps passe vite !).

    On sait maintenant (preuve photographique à l’appui ci-dessous) que c’est en réalité la centrale nucléaire de Dampierre qui a lancé cet appel. Quelque chose nous dit que ce n’est pas vraiment plus rassurant…

     

    Panache des tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Dampierre - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     

    ...................................

    * Notre Maximilien de Béthune, futur duc de Sully, était dans le coup aux côtés du roi Henri, au cœur de la bataille. Au fait, à l’époque, c’étaient les catholiques et les protestants qui s’étripaient, sans doute au nom de l’amour universel, du respect d’autrui, de la tolérance et du « Tu ne tueras point ». On ne vous dit que ça. 

     

     

    [Mis en ligne le 13/03/2015]

     


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    Il est toujours intéressant de relire les écrits passés et de les confronter au présent.

    Prenez cet article du quotidien économique de référence, Les Echos, du 12 mars 1999 (n° 17856), à propos du développement de KronoFrance et de son site de Sully. C’est aujourd’hui, 16 ans plus tard presque jour pour jour, un genre d’anniversaire.

    Il y a 16 ans donc, on pouvait lire ce qui suit dans cet article sous la plume de François-Xavier BEUZON (le lien est ici et l'article est ci-dessous).

    «  

    La filiale de l'autrichien Kronospan va doubler l'effectif de son unité de panneaux d'aggloméré et susciter ainsi la création de 700 emplois dans la filière bois locale. Une véritable aubaine pour le massif solognot.

     

    L'autrichien Kronospan va investir 1 milliard de francs à Sully-sur-Loire

    Dix-huit mois de négociations auront été nécessaires à l'autrichien Kronospan et aux collectivités locales du Loiret et de la région Centre pour boucler un investissement qui représentera à terme 1 milliard de francs (152,9 millions d'euros), sur l'usine de panneaux d'aggloméré que possède le groupe à Sully-sur-Loire depuis 1987. Une première phase, de 450 millions de francs (68,6 millions d'euros), sera engagée dans les trois prochaines années pour doter le site actuel de KronoFrance (235 salariés et 523 millions de francs de chiffre d'affaires, soit 79,7 millions d'euros) d'une unité de fabrication de panneaux de type OSB (Orientated Structural Board), qui s'accompagnera d'une amélioration du process de recyclage des effluents gazeux. Au total, 20.000 m2 de bâtiments seront construits pour assurer une production annuelle de 320.000 m2 de panneaux.

    Pour la seconde phase, dont l'échéancier n'a pas encore été arrêté, 540 millions de francs seront investis dans la construction d'une nouvelle unité de panneaux, de type MDF (Medium Density Fiberboard), et d'un parc à bois. Chaque phase entraînera la création d'une centaine d'emplois directs.

    Concurrence avec l'ex-RDA

    Pour accueillir cet investissement, la concurrence avec le site de Kronospan du Land de Brandebourg (ex-Allemagne de l'Est) a été vive, le montant des aides publiques pouvant atteindre dans cette région 25 % du total de la première phase de l'investissement (112 millions de francs, soit 17,1 millions d'euros).

    Si le Loiret, qui ne proposera que 25 millions de francs (3,8 millions d'euros) d'aides cumulées des collectivités (comprenant le financement immobilier en crédit bail et des travaux de voirie et réseaux divers sur le domaine public), a pu l'emporter, c'est en raison, souligne son président, Thomas Grafenauer, « de la productivité actuelle du site de Sully et de sa bonne desserte logistique ».

    Pour améliorer cette desserte en prévision de la seconde phase, il restera aux collectivités à négocier avec RFF l'embranchement ferré de la zone d'activités. La filière bois locale s'enrichira, à la fin de l'ensemble du programme, de 700 emplois supplémentaires de bûcherons, débardeurs et livreurs. Une aubaine pour le massif solognot, riche en bois de première et seconde éclaircie, la matière première utilisée par KronoFrance.

    Le projet initial consistera à mettre en place une ligne de production de panneaux, à partir de grands copeaux de bois encollés dans une résine durcissable. D'ordinaire, les panneaux agglomérés sont produits à partir d'un hachis de bois. Le procédé OSB dote les panneaux de propriétés mécaniques spécifiques adaptées à leur exploitation dans des secteurs comme le BTP ou l'emballage. Les panneaux MDF, de la seconde phase, auront les mêmes caractéristiques que le bois massif grâce à un procédé d'encollage des fibres de bois ; ils sont destinés à remplacer progressivement l'aggloméré.

    Ce double « tournant technologique » est jugé « essentiel » par la direction de Kronospan (4.500 salariés, 9 milliards de francs de chiffre d'affaires, soit 1,37 milliard d'euros), l'un des leaders européens du panneau de particules avec le français Isoroy et son compatriote Egger. Cet autre groupe autrichien, qui avait fermé il y a quelques années son unité de Salbris (Loir-et-Cher) et avait annoncé, en mai dernier, un important investissement dans son unité des Landes, avait, par la suite, abandonné ce projet. 

    »

    16 ans plus tard, quid de « l’embranchement ferré de la zone d’activités » ?

    Ces négociations des collectivités avec RFF (Réseau ferré de France), on sait aujourd'hui qu’elles ont déraillé. À qui la faute ?

    On voit aujourd’hui que les uns et les autres ont préféré choisir l’option poids lourds plutôt que le rail (ce qui est loin d’être un cas isolé au niveau national ! On pourra lire cet autre article des Echos consacré à la misère du fret ferroviaire ici). Depuis, on a les poids lourds dont plus personne ne sait aujourd’hui que faire, si ce n’est les envoyer faire un petit tour par ici ou par là-bas (lire ici). On a aussi un pont ferroviaire inutilisé (lire ici) et une gare en jachère (lire ici et ici).

     

    12 mars 1999 : « l’embranchement ferré de la zone d’activités » (de la Pillardière) 

    Pont ferroviaire fermé

    12 mars 1999 : « l’embranchement ferré de la zone d’activités » (de la Pillardière)

    Voie ferrée désaffectée

     

    12 mars 1999 : « l’embranchement ferré de la zone d’activités » (de la Pillardière)

    Terrains de la gare en jachère - Cliquer sur les photos pour les agrandir

     

     

    La photo ci-dessous dit toute l’histoire : trois poids lourds stationnés juste à côté de la voie ferrée désaffectée.

     

    12 mars 1999 : « l’embranchement ferré de la zone d’activités » (de la Pillardière) 

    Unité de production KronoFrance (voie ferrée/poids lourds) - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    Ces poids lourds sympa, nous les connaissons bien dans le secteur et quelque chose nous dit que nous allons continuer à les connaître encore longtemps, puisque, flux tendus obligent, les stocks des entreprises sont aujourd'hui sur les routes... mais sans écotaxe. Aux dernières nouvelles, le contournement et la création d’un nouveau pont routier seraient toujours d’actualité, mais il serait très urgent d’attendre. Cela étant, comme disait Max dans les années 1970 sur RTL…

     

     

     

    C'est déjà ça. 

     

     

     

    [Mis en ligne le 11/03/2015]

     


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