•  

     

    Le ru d'Oison

    Comme on a coutume de le dire, chaque ruisseau est une page d’histoire.

    Or, s’il est aujourd’hui un affluent de la Loire mal connu, c’est bien le ru d’Oison.

    Ce petit cours d’eau (ru) dont le nom (Oison) vient du terme celtique « oeson », de « wez », qui veut dire « gué » et « on » qui signifie « cours d’eau », est donc étymologiquement, à l’origine, un cours d’eau se dirigeant vers un gué, ou un cours d'eau que l'on peut passer à gué. De quel gué s’agit-il ? Mystère. La réponse se perd dans la nuit des temps. Au moins.

    Le ru d’Oison prend sa source dans la forêt de Sully, à peu près au niveau du rond-point de la route de Cerdon et de l’usine Swiss Krono (ex-Kronofrance).

    Son cours s’étire sur environ 2,8 km.

     

    Le ru d'Oison 

    Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    Aujourd'hui, il est généralement à sec pendant toute la période estivale, à de très rares exceptions près, ce qui n’a pas toujours été le cas, puisque c’est une crue du ru d’Oison qui a inondé une grande partie du centre-ville de Sully le dimanche 6 juillet 1930, et, tout récemment, le mardi 31 mai 2016 (lire ici « Images d'une crue ordinaire »).

     

    Le ru d'Oison 

    Vue d'une partie du boulevard Jeanne d'Arc pendant la crue du ru d'Oison le dimanche 6 juillet 1930 - Cliquer sur la photo pour l'agrandir (Photo tirée de l'ouvrage de Dany Lemelin, Sully-sur-Loire, À la recherche du passé suspendu, page 128)

     

    Il est enjambé par plusieurs ponts (d’amont en aval), au niveau :

    - du Chemin de la Tuile

    - de la rue de la Blanchisserie

    - de la route de Cerdon

    - de la Rue du Coq/rue des Ecoles

    - de la rue des Petits Fossés, sous des plaques de béton (voir photo ci-dessous) 

    Le ru d'Oison

    Dans la rue des Petits Fossés, le ru d'Oison coule en souterrain sous les plaques de béton visibles à droite - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     

    Puis, il coule, toujours en souterrain, sous la rue du Faubourg Saint-Germain, puis sous le square du Souvenir (voir photo ci-dessous), avant de revenir à l’air libre à une centaine de mètres du confluent avec la Loire (à peu près au niveau du pont de chemin de fer).

     

    Le ru d'Oison

    Les lavoirs installés sur le ru d'Oison au niveau de ce qui est aujourd'hui le Square du Souvenir ; actuellement, le ru d'Oison coule sous le Square ; l'actuelle Avenue de Béthune (Avenue du Pilier à l'époque du cliché) se situe à l'extrême gauche de la photo, à gauche de l'alignement de peupliers (Photo tirée du livre de D. Lemelin déjà cité, page 126) - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    Le ru d'Oison 

    Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    On notera, au niveau de sa sortie à l'air libre après le passage sous le Square du Souvenir, la présence de portes anti-reflux permettant d'empêcher, en cas de montée des eaux de la Loire, que la ville ne soit inondée par remontée des eaux du fleuve dans le cours du ru d’Oison.

     

    Le ru d'Oison

    Les portes anti-reflux - Cliquer sur la photo pour l'agrandir 

     

     

    Comme de nombreux cours d’eau urbains, le ru d’Oison a autrefois été bordé de lavoirs et même de tanneries. À Sully, il a également joué un rôle essentiel dans le développement des activités de maraîchage (quartier du Pontereau – référence à un petit pont sur le ru d’Oison ?) en permettant l’irrigation des terres.

    Il a également, un temps, été utilisé pour protéger l’enceinte fortifiée de la ville en alimentant l’étang Pissot, qui couvrait à peu près la surface indiquée en rayures bleues sur le plan, et qui a par la suite été asséché afin de créer des terres cultivables à proximité immédiate de l’enceinte fortifiée de la ville (jardins de l’hospice).

     

    Le ru d'Oison 

    Emplacement de l'étang Pissot (également appelé étang de Sully) sur le plan actuel du centre-ville (Source : Christian Cardoux, Sully-sur-Loire, Des origines à la Révolution française, page 194) - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    N’ayant plus d’utilité défensive ni économique, ce ru, si important dans l’histoire et le patrimoine sullylois, a presque entièrement disparu géographiquement du paysage. Dans l’espace public, on peut malgré tout encore l’apercevoir (quand il n’est pas à sec, ce qui est plutôt rare)

    - au Chemin de la Tuile (il passe sous la chaussée),

     

    Le ru d'Oison

    Les panneaux signalant le ru d'Oison (dont celui-ci), ont été installés le 2 mai 2017 ; quelle belle reconnaissance (mieux vaut tard que jamais) pour ce petit cours d'eau !

     

    Le ru d'Oison

    Le cours du ru d'Oison au niveau du Chemin de la Tuile 

     

    - dans la rue de la Blanchisserie (il passe, là aussi, sous la chaussée, avant de longer le lavoir et de faire un coude à 90° vers le centre-ville juste après le lavoir),

     

    Le ru d'Oison 

    Pont sous la rue de la Blanchisserie - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     

    Le ru d'Oison

    Coude à 90° du ru d'Oison au niveau du lavoir de la rue de la Blanchisserie

     

    - dans la rue Porte de Sologne (sous la chaussée au niveau de l’ancien Pont de Sologne)

    Le ru d'Oison 

     

    - dans l’Allée des Jardiniers, qu’il longe sur toute sa longueur,

    Le ru d'Oison 

    Le ru d'Oison dans l'Allée des Jardiniers - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     

    - dans la rue du Coq (qu’il longe en partie ; à cet endroit, son lit est bétonné).

    Le ru d'Oison

    Le ru d'Oison longe la rue du Coq ; son lit est bétonné

     

     

    Peut-être ce ru échappera-t-il à la disparition totale. Quoi qu’il en soit, il mérite bien à notre avis un minimum d’égards au vu des innombrables services qu’il a su rendre, au fil du temps, à notre commune et à ses habitants.

     

     

     

    [Mis en ligne le 5/05/2017]

     


    13 commentaires
  •  

    Les deux barrières, le garage et les épinettes

     

    Les deux barrières, le garage et les épinettes

     

     

    Depuis plusieurs années qu’elles sont là, ces deux barrières métalliques, sur un des trottoirs de la rue des Épinettes, on a fini par s’y habituer, comme si elles faisaient partie du paysage urbain (mobilier urbain d'un nouveau genre...). Plus personne ne sait pourquoi elles sont là ni à quoi elles servent, mais elles sont là et c’est leur moindre défaut. Elles encombrent bien un peu le trottoir, déjà étroit à cet endroit, surtout que les poids lourds de la « déviation » sont toujours à quelques centimètres, prêts à happer le piéton qui aurait la « mauvaise » idée de s’écarter un peu trop vers la chaussée.

    Bref, elles sont là. À l’origine (à l’époque de Duguesclin), si notre mémoire est bonne, elles avaient été posées pour signaler la chute de quelques tuiles du garage attenant.

    Le garage est toujours là… et les barrières aussi. Preuve, s’il en fallait une, que notre commune est viscéralement conservatrice. Vive Duguesclin !

     

    [Mis en ligne le 3/05/2017]

     


    6 commentaires
  •  

    C’est le 1er mai

     

     

    Aujourd’hui, c’est la fête du travail, du boulot, du durillon, du chafrave, de la bricole, du turbin, du turf, du taf et du vailletra.

    Pour que ce soit plus gai, on fête ça en chanson. Patatras, manque de chance, c’est pas gai...

     

    « Monsieur Boulot »

    Paroles et musique : Éric Frasiak, album : Chroniques (2012) 

     

     

    [Mis en ligne le 1/05/2017]

     


    votre commentaire