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Image d’un instant (rue du Grand Sully-rue du faubourg Saint-Germain)
Même lieu aujourd'hui
Nous sommes devant le Café des Arts, face à la rue du Grand Sully (qui, à l’époque de cette photo ancienne, s’appelait la « Grande Rue »), avant les bombardements de juin 1940 qui ont durablement transformé le paysage urbain du centre-ville. À droite commence la rue du faubourg Saint-Germain et, à gauche, l’actuelle Avenue de Béthune (à l’époque du cliché, l'Avenue du Pilier).
Il n’est pas facile de dater précisément le cliché. Le seul élément de datation serait la tenue vestimentaire entièrement blanche de la jeune fille qui s’apprête à traverser la chaussée au premier plan (qui porte quoi dans les bras ? Du pain ?), qui fait penser aux années 1920. D’autre part, les poteaux et les fils électriques sont un autre élément, puisqu’on sait que la première ligne électrique a été inaugurée à Sully le 27 novembre 1911.
Aujourd’hui, la courbe a été modifiée et la chaussée élargie au détriment du trottoir (on ignore pourquoi !…)
Compte tenu de la tenue vestimentaire de la jeune fille du premier plan, nous sommes vraisemblablement en été. Étant donné la direction des ombres portées, il est environ 10-11 heures.
Dans le paysage urbain, ce qui a surtout changé se trouve dans la partie gauche de la photo, puisque le rang de bâtiments à gauche de la photo n’existe plus aujourd’hui. En revanche, les bâtiments situés à l’entrée de la rue du Grand Sully sur le côté droit de la rue sont restés quasi identiques (la grande souche de cheminée en brique avec son tirant a disparu de la toiture du Castle Tavern actuel, de même que les épis de faîtage — lire également ici « Épis de faîtage (Prenons de la hauteur) ») —, ce qui n’est pas le cas des maisons situées, du même côté, au-delà du « Grand Café » (l’actuelle « Rose Blanche »), toutes reconstruites après-guerre.
« Au Bonheur des Dames » dit l’enseigne à la Zola. Ce qui est inscrit en dessous n’est pas lisible.
On remarque la présence des deux lettres « RF » au-dessus de la fenêtre de la maison qui fait l’angle de la rue du Grand Sully et de la rue du Faubourg Saint-Germain. La signification exacte de ces deux lettres est peut-être liée à l’existence d’une gendarmerie dans ce bâtiment, même si cet élément reste à confirmer (lire ici « RF »).
On distingue, sur le trottoir de droite, l’entrée de la rue de la Vieille Prison, juste avant la boutique au grand store presque complètement baissé (l’actuel ex-photographe « L’image d’un instant » – lire ici « Clic clac de fin » ; à l’époque de cette photo ancienne, c’était une boucherie).
Si un lecteur sait à quoi correspond ce qui semble être un grand piquet posé en biais contre la façade de la première maison côté gauche dans la rue du Grand Sully (à moins que ce ne soit tout simplement une échelle), nous sommes preneur.
[Mis en ligne le 30/01/2020]
Tags : rue du Grand Sully, rue du faubourg Saint-Germain, Avenue de Béthune, rue du Pilier, centre-ville
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Commentaires
1NOUMEADimanche 2 Février 2020 à 07:15Bonjour,
Il me semble que c'est un étais (de maçon ?).Il est intéressant de signaler l'affiche qui en regardant la CP est située à gauche du "Bonheur des Dames".
On distingue "CITROEN" et "_ _EGER". Donc on peu supposer JAEGER.J'ai retrouvé une publicité pour CITROEN jauge JAEGER (que je ne peux pas joindre à ce commentaire).
"Pour 2 CV Citroën, La nouvelle jauge d'essence d'essence électrique, prête à poser, 1950 francs"
Cela laisse supposer qu'un point de réparation (garage ?) était installé à l'entrée de la ville.
Dans ma collection je n'ai rien qui le prouve car sur les vues de mes CP la partie gauche n'apparaît pas.A voir si un autre collectionneur possède l'information.
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@NOUMEA
Merci beaucoup pour vos remarques si précises (et venues d'aussi loin !).
Peut-être un étayage effectivement.
Pour la présence d'un garage/atelier de réparation automobile à l'entrée nord de la commune, c'est très probable car idéalement situé (je n'ai jamais vu de photo qui le prouve, même si cette petite pub est un indice marquant, et il faudrait rechercher plus précisément dans les archives officielles de cette époque pour en être certain).
Merci encore d'avoir pris le temps de nous écrire.