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    La rue du Petit Grappé 

    Grappé et Rue du Petit Grappé (plan de situation) - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

     

    À notre connaissance, il s’agit de la seule et unique « rue du Petit Grappé » de France métropolitaine. Nous n’avons pas effectué de recherches en dehors de la Métropole, mais, s'il n’y a outremer aucune occurrence de ce nom – ce qui est très hautement probable – cette rue est sans doute la seule au monde à porter cet odonyme.

    Pourquoi ce nom peu banal ?

    Non loin de la rue du Petit Grappé se trouve une propriété appelée « Grappé » (nous ne connaissons pas l’origine du mot). Si un lecteur a des informations sur une éventuelle origine de cette appellation, il est le bienvenu.

     

    La rue du Petit Grappé

    Entrée de Grappé (route de Coullons) - cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    Comme c’est fréquemment le cas dans la région, on a une appellation de propriété (ici, « Grappé ») qui se trouve déclinée sous la forme « Petit(e) + nom de la propriété » désignant une propriété plus petite située non loin de là (souvent une ferme louée à des « locataires », d’où le nom « locature », qui contribue à la production de denrées agricoles destinés à la propriété principale).

    Christian Poitou, dans son ouvrage Paysans de Sologne dans la France ancienne – La vie des campagnes solognotes, Horvath, 1985, nous explique précisément (page 75) :

     

     

    La locature, dont l’origine n’est pas clairement établie et qui ne paraît pas remonter au-delà du début du XVIIe siècle, est une petite exploitation indépendante de la grosse métairie voisine. Chaque domaine en possède au moins une, et les plus importants fréquemment deux ou trois. Bien que la toponymie de la locature porte généralement un nom distinct de la métairie, la dénomination de ces deux exploitations peut exprimer le lien les unissant : à Vouzon, au siècle dernier, Le Grand Cansle et La Grande Brosse sont des fermes importantes, alors que Le petit Cansle et La Petite Brosse en sont les locatures. 

     

     

     

    Pierre Rat, dans son livre Ma Sologne (pages 68-69), Grandvaux, 2009, nous met également sur la voie lorsqu'il évoque Brinon-sur-Sauldre en ces termes :

     

    Non loin de la ferme, exploitation principale du lieu, il pouvait y avoir une locature, une manœuvrerie, petite exploitation dépendant de la grosse ferme voisine et dont elle pouvait porter le nom. Ainsi s'expliqueraient ces duos dans le terrier [cadastre] de 1662 ; la Grande et la Petite Bergerie, la Grande et la Petite Landelle, les Grandes et les Petites Richoudières, les Grands et les Petits Nérots, la Grand et la Petite Vesvres, Grand et Petit Berrué (sur Sainte-Montaine). Ces locatures ne semblent pas toutes avoir survécu, mais on connaît encore aujourd'hui Bouffard et Petit Bouffard, le Coudray et le Petit Coudray, la Noue (ruines, porte la carte) et la Petite Noue, la Minée et la Petite Minée.

     

     

    À Sully, on a ainsi Le Grand Reuilly et Le Petit Reuilly, Le Briou et Le Petit Briou, Les Gauriers et Les Petits Gauriers, Grand Pont et Petit Pont. À Viglain, on a par exemple Colmine et Le Petit Colmine, Le Chéreau et Le Petit Chéreau. À Isdes enfin, on trouve par exemple La Feuilletière et La Petite Feuilletière, Breu et Le Petit Breu, etc.

    Selon toute vraisemblance, la locature portant le nom de « Petit Grappé » se trouvait à cet endroit – ou non loin de là – et a donné son nom à la rue au moment où celle-ci a été créée et lotie sur les terres de la métairie appelée « Grappé ».

    Notre rue du Petit Grappé était née !

     

     

     

    [Mis en ligne le 15/06/2015]

     


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    Force est de constater qu’on n’en est nulle part, comme si la municipalité traînait les pieds pour mettre en place cette décision gouvernementale du 26 janvier dernier (c’est l’une des mesures (mesure n° 9) du Plan d’action « 26 mesures pour une nouvelle mobilisation » du 26 janvier 2015) destinée à « protéger les plus vulnérables ». Bref, à la Mairie, il semblerait qu’on ne soit pas pressé de « protéger les plus vulnérables ».

    Pourquoi la municipalité tarde-t-elle à instaurer en centre-ville cette disposition relative à la protection des piétons sur les passages piétons ? Faudrait-il donc continuer à accepter les déficiences et les dangers des passages piétons, alors que des solutions de sécurisation existent ?

    On avait déjà largement évoqué cette situation potentiellement dangereuse pour les piétons ici et ici.

    Pourtant, les solutions existent et sont bien documentées (voir ci-dessous). Inutile que la commission Circulation de notre commune se creuse les méninges, le travail est déjà fait.

     

    « Interdiction du stationnement des véhicules 5 mètres avant les passages piétons » : au centre-ville de Sully, où en est-on ? 

    Au centre-ville de notre commune, la situation est celle de gauche (la plus mauvaise et la plus dangereuse) - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    Bref, il suffirait de supprimer les quelques places de stationnement gênantes. Je vous entends déjà d'ici : vous parlez de supprimer quelques places de stationnement en plein centre-ville ? Non mais, vous n’y pensez pas ! Vous voulez tuer le petit commerce ?, etc. On connaît la chanson… Pourtant, les clients potentiels des petits commerces du centre-ville ne sont-ils pas in fine des piétons ? 

    Dès lors, la municipalité en place entend-elle laisser perdurer la situation (autrement dit considère-t-elle que « protéger les plus vulnérables » n’est pas une priorité ?) en choisissant de ne pas mettre en application cette mesure du Plan d’action gouvernemental, qui, il faut le souligner, ne supprimerait tout au plus qu'une quinzaine de places de stationnement dans le centre-ville (rue Porte de Sologne, rue des Huiliers, rue du Grand Sully, boulevard Jeanne d'Arc) ?

     

    « Interdiction du stationnement des véhicules 5 mètres avant les passages piétons » : au centre-ville de Sully, où en est-on ?

    Comme la commission municipale chargée du dossier ne fait pas son travail, Sully-sur-Loire, mode d'emploi l'a fait pour elle. Barrées en rouge, les quelques places de stationnement à supprimer pour mettre la commune en conformité avec la Mesure n° 9 du plan d'action gouvernemental. Rien d'alarmant ! - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

     

    Une commune, dirigée par un premier magistrat ex-adjoint à la sécurité, ne faisant rien en la matière pour « protéger les plus vulnérables », comme si l’installation de caméras de surveillance suffisait (pour mieux filmer les accidents ?), voilà assurément une situation singulière. Espérons finalement que la commission idoine se penchera sur ce problème, au risque de se voir reprocher son inertie, sa négligence et son inefficacité en cas d'accident.

     

    …………………..

    Pour en savoir plus,

    Le Plan d’action gouvernemental et les « 26 mesures pour une nouvelle mobilisation », ci-dessous, et notamment la Mesure n° 9.

     

    Sensibiliser, prévenir, former

    Mesure N°1

     

     

    Modernisation accrue de l’enseignement de la conduite, en lien avec les formateurs agréés. La réforme du permis de conduire ouvre la conduite accompagnée dès 15 ans avec possibilité de passer l’examen de conduite à 17 ans et demi : des jeunes conducteurs mieux formés, c’est une accidentalité réduite.

    Mesure N°2

     

    Généralisation d’un module de sensibilisation à la sécurité routière en classe de seconde dès la rentrée 2015, ainsi que lors des journées de défense et de citoyenneté suivies par les jeunes à partir de leur 18ème année. Alors que la formation à la sécurité routière s’interrompt aujourd’hui en classe de 3ème, il s’agira de mieux préparer les jeunes à devenir des usagers responsables jusqu’à l’âge du permis de conduire.

    Mesure

    N°3

     

     

    Développement des opérations de sensibilisation aux risques liés aux pratiques addictives et à l’utilisation du téléphone portable au volant. Sensibilisation de l’opinion à la question des blessés de la route – une campagne nationale d’information sera lancée dès le mois de février.

    Mesure N°4

     

     

    Création d’un site internet du Conseil national de la sécurité routière (CNSR). Il permettra de mieux sensibiliser le public aux enjeux de la sécurité routière.

    Mesure N°5

     

     

    Mise en place sur le site de la Sécurité routière (DSCR) d’une rubrique « à l’épreuve des faits », délivrant à nos concitoyens une information de qualité et réactive face aux idées reçues et fausses affirmations sur la sécurité routière (technique du fact-checking).

    Mesure N°6

     

     

    Abaissement du taux légal d’alcoolémie de 0,5 g/l à 0,2 g/l pour les conducteurs novices (3 ans après le permis, ramenés à 2 ans après le permis s’il a été précédé d’un apprentissage par conduite accompagnée). Les accidents de la route sont la première cause de mortalité des 18-25 ans.

    Mesure N°7

     

     

    Renforcement des contrôles des exploitants de débits de boissons autorisés à fermer entre 2h00 et 7h00 qui ont obligation de mise à disposition de dispositifs d’autocontrôle. Sanctionner administrativement en cas de non-respect, jusqu’au retrait des autorisations d’ouverture tardive, voire de vente de boissons alcoolisées.

    Mesure N°8

     

     

    Formation de tous les médecins agréés au dépistage précoce des problèmes d’alcool et de stupéfiants. Les médecins agréés pour l’évaluation de l’aptitude médicale à la conduite réalisent 1 million de consultations par an. Environ 400 000 consultations sont réalisées en commissions médicales en préfecture pour toutes les infractions liées à l’alcool et aux stupéfiants. Les 600 000 autres sont réalisées en cabinet de ville pour les conducteurs professionnels, les usagers porteurs de problèmes médicaux et les infractionnistes, hors alcool et stupéfiants.

    Protéger les plus vulnérables

    Mesure N°9

     

     

    Interdire le stationnement des véhicules (à l’exception des deux-roues) 5 mètres avant les passages piétons pour améliorer la visibilité entre piétons et conducteurs.

    Mesure N°10

     

     

    Permettre aux maires d’abaisser la vitesse sur de grandes parties, voire sur la totalité de l’agglomération (et non plus uniquement dans quelques rues), pour réduire le nombre et la gravité des collisions.

    Mesure N°11

     

     

    En lien avec la Chancellerie, renforcer les sanctions pour les conducteurs qui, stationnant sur les passages piétons, sur les trottoirs ou sur les pistes cyclables, mettent en danger les piétons en les obligeant à les contourner.

    Mesure N°12

     

     

    Relancer le déploiement de radars feux rouges et leur associer systématiquement un module de contrôle de la vitesse, notamment en agglomération.

    Mesure N°13

     

     

    Uniformiser la taille et le format des plaques d’immatriculation des deux-roues motorisés, afin de faciliter les contrôles.

    Mesure N°14

     

     

    Rendre obligatoire pour les usagers de deux-roues motorisés le port du gilet de sécurité en cas d’arrêt d’urgence, comme c’est déjà le cas pour les automobilistes.

    Mesure N°15

     

     

    Généraliser à terme l’utilisation de supports de panneaux de signalisation « fusibles », qui ne nécessitent pas de glissière de sécurité, et diminuent les risques pour les deux-roues motorisés.

    Lutter sans relâche contre les infractions graves

    Mesure N°16

     

     

    Poursuivre la modernisation du parc des 4 200 radars afin de mieux lutter encore contre la vitesse excessive ou inadaptée sur les routes (radars chantiers pour la sécurité des personnels, radars mobile de nouvelle génération).

    Mesure N°17

     

     

    Lutter contre les contournements de la loi en matière de contrôle automatisé, notamment : en déployant des radars double-face qui permettront aux enquêteurs de mieux identifier les auteurs des infractions ; en rappelant sur les avis de contraventions que les personnes morales ne peuvent se substituer aux personnes physiques pour l’acquittement des amendes qui, comme les éventuels retraits de points de permis, s’appliquent au conducteur en infraction.

    Mesure N°18

     

     

    Exiger, lors de la demande de certification d’immatriculation d’un véhicule, la désignation d’une personne titulaire du permis de conduire correspondant au type de véhicule à immatriculer. Cette personne sera responsable en cas d’infraction constatée, à défaut d’identification du conducteur en infraction.

    Mesure N°19

     

     

    Agir contre le défaut d’assurance en se donnant les moyens techniques de vérifier l’adéquation entre les véhicules assurés et les véhicules immatriculés.

    Mesure N°20

     

     

    Observer, sur certains tronçons de route à double sens identifiés comme particulièrement

    accidentogènes, l’impact d’une diminution de la vitesse maximale autorisée de 90 à 80 km/h.

    Mesure N°21

     

     

    Expérimenter dans 11 départements, en lien avec la Mildeca, la technique du double prélèvement salivaire en matière de dépistage des stupéfiants, en vue de la généraliser et d’augmenter ainsi le nombre de contrôles.

    Mesure N°22

     

     

    Interdire de porter tout système de type écouteurs, oreillette, casque, ... susceptible de limiter tant l’attention que l’audition des conducteurs.

    Mesure N°23

     

     

    Préciser la réglementation du surteintage des vitres à l’avant des véhicules pour garantir le bon contrôle de certains comportements dangereux (utilisation du téléphone au volant, non port de la ceinture de sécurité ...)

    Améliorer la sécurité des véhicules et des  infrastructures

    Mesure N°24

     

     

    Réduire les risques de contresens sur autoroute en alertant les conducteurs désorientés par l’installation de panneaux « sens interdit » sur fond rétro-réfléchissant sur les bretelles de sortie.

    Mesure N°25

     

     

    Soutenir les démarches européennes sur l’installation d’enregistreurs de données de la route (EDR) dans les véhicules pour mieux connaître les mécanismes d’accident.

    Mesure N°26

     

     

    Fournir aux collectivités locales des outils pour les soutenir dans leurs démarches d’amélioration de la sécurité routière : guides techniques pour les encourager à réaliser, comme le fait aujourd’hui l’Etat sur son réseau, des audits de sécurité ; partage de bonnes pratiques.

     

     

    [Mis en ligne le 12/06/2015]

     


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    La grande distribution, ça rigole pas !

     

    C'est la guerre ! Fini de rire.

    Ceci dit, vu le nombre de boutiques à céder et le turnover commercial en centre-ville, la petite distribution, ça n’a pas l’air de rigoler non plus…

     

    La grande distribution, ça rigole pas ! 

    Rue Jean Jaurès 

    La grande distribution, ça rigole pas ! 

    Rue aux Pommes 

     

    La grande distribution, ça rigole pas ! 

    Angle Rue des Ecoles-Rue du Grand Sully 

    La grande distribution, ça rigole pas !

    Rue du Faubourg Saint-François (magasin fermé depuis plusieurs années ; pas de repreneur)

     

    La grande distribution, ça rigole pas !

    Ancien magasin Frantic (Rue du Grand Sully-Rue Jean Jaurès) et auparavant Rive gauche (chaussures)

     

    La grande distribution, ça rigole pas !

    Rue du Grand Sully - En partance pour Orléans

     

    La grande distribution, ça rigole pas !

    Rue du Grand Sully - En partance pour le centre commercial Intermarché de Bonnée 

     

    Et, pour la nostalgie...

     

    La grande distribution, ça rigole pas !

    Ah, Nonotte ! Rue du Grand Sully-Place de la Liberté

     

    La grande distribution, ça rigole pas !

    Ah, Sully Solo ! Rue Porte de Berry

     

     

     

    Bref, ça commence à être compliqué de trouver un paquet de pâtes ou une paire de chaussures (lire également ici) chez les petits commerçants indépendants du centre-ville...

     

     

     

    [Mis en ligne le 9/06/2015]

     


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