Carte postale ancienne publiée dans l'ouvrage aujourd'hui épuisé de Dany Lemelin, Sully-sur-Loire : A la recherche du passé suspendu (1999), page 126. L’auteur nous indique que cette carte postale est oblitérée en date du 24 octobre 1906 - Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Nous sommes dans la rue du Coq au début des années 1900, sur la berge sud du ru d’Oison. Le ru coule toujours au même endroit à l’air libre, avant de disparaître en sous-sol à l’angle de la rue du Coq et de la rue des Petits Fossés pour ne ressortir à l’air libre qu’une fois franchie la levée au niveau du Square du Souvenir (lire ici).

Aujourd’hui

La rue du Coq au même endroit aujourd'hui - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Les jardins, à droite des lavandières, sont ceux des maisons dont la façade donne aujourd’hui sur le boulevard Jeanne d’Arc. C’étaient, au début des années 1900, essentiellement des vergers.

En arrière-plan, à gauche de la photo, on aperçoit la flèche du clocher de l’église Saint-Ythier.

La porte isolée au porche assez monumental donnant accès au jardin depuis la rue n’existe plus. Actuellement, deux petits ponts privés jetés sur le ru permettent d’accéder aux jardins des maisons concernées.

Les deux petits ponts sur le ru d'Oison - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

De nos jours, une partie de ces anciens jardins subsistent encore, même si plusieurs constructions annexes s’y sont installées au fil du temps et si les jardins nourriciers sont devenus des jardins d’agrément.

Les lavandières ont quant à elles entièrement disparu du paysage sullylois. Seules quelques photos anciennes, dont celle-ci – et les souvenirs des plus anciens d’entre nous – en perpétuent la mémoire. Il ne nous reste que la laverie automatique située à quelques pas de là, au bout de la rue des Petits Fossés, à côté de l’Hôtel Burgevin, pour en perpétuer à sa façon le souvenir mécanisé et ironique.

[Mis en ligne le 3/06/2015]

Dernière minute Dernière minute Dernière minute Dernière minute

Il a fait très chaud cet après-midi (vendredi 5 juin) à Sully.

L'aigrette blanche étend ses ailes pour protéger sa progéniture du soleil ardent. C'est pas rafraîchissant, ça ?

Zone ornithologique (vendredi 5 juin 2015, 17h27)

Merci à B. M.-S. pour la photo 

Hier

Carrefour boulevard du Champ de Foire-rue Porte de Sologne (années 1930). Carte postale (Coll. personnelle) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Aujourd'hui

Le même carrefour et le nouveau Pont de Sologne en février 2009 (photo Google Maps). Les enseignes ont changé : le restaurant n'est plus et 8 à Huit a été remplacé récemment par Carrefour Express - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

La première photo (années 1930) nous montre le carrefour du boulevard Jeanne d’Arc et de la rue Porte de Sologne et notamment, l’hôtel-restaurant « Le Pont de Sologne » avant sa destruction lors des bombardements de 1940 et 1944, ainsi que le bâtiment qui se trouvait à la place de celui qui abrite aujourd’hui l’enseigne « Carrefour Express », dernière épicerie généraliste du centre-ville depuis la fermeture de la petite épicerie située à l’angle de la rue des Écoles et de la rue du Grand Sully (lire ici), remplacée par une boutique spécialisée dans l’optique.

À la place du tout nouveau « Carrefour Express » (qui vient de remplacer le « 8 à Huit », lire ici) se trouvait à l’époque un concessionnaire de machines agricoles à l’enseigne « Gagnepain ». On notera la police de caractères ainsi que le traitement typiquement Art Déco des piliers et des chapiteaux de la façade, volonté d'adopter les codes de la modernité en accord avec la nouveauté du matériel agricole (américain – Deering, McCormick) proposé. À l’inverse, l’hôtel-restaurant a conservé les codes architecturaux régionaux traditionnels.

À gauche de ce bâtiment, la maison à la lucarne si particulière existe toujours, même si elle est aujourd'hui fermée – depuis de nombreuses années. Son rez-de-chaussée abritait un commerce d’armurerie. On remarquera la finesse du dessin géométrique (inspiré de l'Art Déco également) des garde-corps aux fenêtres de l’étage. Il n’est pas impossible que ce motif soit unique à Sully.

Ancienne armurerie (boulevard du Champ de Foire) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Sur les trois bâtiments que l’on aperçoit sur la photo, cette armurerie est finalement le seul qui n’ait pas subi de modifications (même la souche de cheminée est restée intacte, ce qui n’est pas si fréquent). L’hôtel du Pont de Sologne, détruit pendant la Deuxième guerre mondiale, a été reconstruit dans les années 1950 sous la forme que nous lui connaissons. Il a récemment (la date nous échappe. Si vous avez meilleure mémoire…) été transformé en immeuble d’habitation et en surface commerciale (une partie du rez-de-chaussée, aujourd’hui institut de beauté « Espace Spa et Beauté », après avoir été restaurant indien (Le Mahradjah) puis marocain (Aux délices de Marrakech).

L’immeuble abritant le « Carrefour Express » a été rehaussé d’un étage à une date que nous ne connaissons pas (vos souvenirs/photos éventuels sont, là encore, les bienvenus !).

À l’arrière-plan (route de Cerdon), on remarque que les platanes n’ont pas encore été élagués tels quel nous les connaissons actuellement. Un lecteur se souviendrait-il de la date du premier élagage ou en aurait-il des photos ? Cet élagage avait beaucoup irrité, notamment les riverains de la route de Cerdon, car il ne restait plus des magnifiques platanes que les troncs décapités.

On pouvait encore à cette époque s’arrêter en voiture au beau milieu de la chaussée pour discuter tranquillement, sans risquer de bloquer le trafic. On était loin, il est vrai, des 15 000 véhicules/jour sur le pont (lire ici)… C’était, comme on dit, une autre époque !

[Mis en ligne le 13/05/2015]

Carte postale ancienne tirée de l'ouvrage de Dany Lemelin, Sully-sur-Loire, A la recherche du passé suspendu (page 42) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Cette vue de l’ancienne Place du Grand Sully (actuelle Place Maurice de Sully) date du début des années 1900.

Pas facile de s’y reconnaître, tant les changements sont importants ! À part l’angle du bâtiment de l’ancien hospice, à droite (aujourd’hui Centre Françoise Kuypers), tout a disparu sous les bombardements de l’été 1940.

La rue Porte de Berry, déjà existante, est, sur la photo, la rue qui part en biais vers la droite, juste après le Café du Commerce (l’enseigne est placée au-dessus des fenêtres du premier étage), aujourd’hui remplacé par Le Concorde, et avant le commerce Fournier, à l’autre angle de la rue Porte de Berry (c’était une boulangerie). À côté de la boulangerie, avec l’auvent déployé, c’est la quincaillerie Durand-Darvoy (l’enseigne est visible au-dessus des fenêtres de l’étage).

Cet îlot où se trouvaient la boulangerie et la quincaillerie a entièrement disparu lors de la Reconstruction d’après-guerre. C'est actuellement le petit parking ombragé de tilleuls qui se trouve devant l'église Saint-Ythier.

Droit devant nous, le Grand Bazar parisien et le débit de vins, café, liqueurs Cossonnet, détruits également lors des bombardements, occupent l’emplacement de l’actuel hôtel de ville.

Les maisons situées à gauche de la photo ont toutes été détruites également. Elles abritent aujourd’hui une boulangerie-pâtisserie et la Caisse d’Épargne.

La rue qui part à gauche de la photo (devant le magasin Cossonnet) est la Grande Rue, aujourd’hui notre Rue du Grand Sully (lire ici « La rue du Grand Sully, ou "Il n'est pas écessaire, parce que vous êtes duc, que je vous estime, mais il est nécessaire que je vous salue" »).

Carte postale ancienne tirée de l'ouvrage de Dany Lemelin, Sully-sur-Loire, A la recherche du passé suspendu (page 42) - Cliquer sur la photo pour l'agrandir 

Cette deuxième photo est un plan rapproché de la même Place du Grand Sully.

La ruelle située juste devant ce qui était alors l’hospice (dans laquelle s’engage la voiture à cheval, à droite, le long de l’ancienne aile de l’hospice réservée aux hommes) s’appelait l’Impasse de Champlivault. Elle n’existe plus aujourd’hui, mais reste matérialisée par le cheminement en enrobé rouge délimité par une double rangée de pavés (photo ci-dessous).

Matérialisation (enrobé rouge) de l'ancienne Impasse de Champlivault - Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Comme indiqué précédemment, c’est l’ensemble de l’îlot compris entre cette impasse de Champlivault et la rue Porte de Berry qui a entièrement disparu ; partiellement démoli par les bombardements de juin 1940, il a été rasé après la guerre avant d’être remplacé par la place/le parc de stationnement que nous connaissons aujourd’hui devant l’église Saint-Ythier.

L’actuelle Rue des Déportés (juste devant nous) a remplacé l’ancienne Rue de l’Hospice. Toutes les maisons que l’on y aperçoit, sur la gauche, ont été détruites lors des bombardements de juin 1940. Des constructions des années 1950 ont remplacé toutes les maisons détruites. Ce sont celles que nous connaissons encore aujourd'hui.

[Mis en ligne le 8/04/2015]